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Rapport d’impact sur l’environnement (RIE) : tout comprendre sur la procédure en Suisse

  • Photo du rédacteur: mdonnini6
    mdonnini6
  • 30 oct.
  • 7 min de lecture
rapport d'impact environnemental avec divers graphiques avec des feuilles et arbres en arrière plan


Avant la réalisation d’un projet susceptible d’avoir des impacts environnementaux, la législation suisse impose une évaluation environnementale rigoureuse. Cette démarche se concrétise par la rédaction d’un rapport d’impact sur l’environnement (RIE), document central permettant à l’autorité compétente d’évaluer la conformité d’un projet de construction ou d’une installation avec les objectifs de protection de l’environnement définis par la Loi fédérale sur la protection de l’environnement (LPE) et l’Ordonnance relative à l’étude de l’impact sur l’environnement (OEIE).




Qu’est-ce qu’un rapport d’impact sur l’environnement (RIE) ?


Le rapport d’impact sur l’environnement, parfois appelé étude d’impact environnemental (EIE), est un document exhaustif élaboré par le requérant d’un projet soumis à la procédure d’autorisation. Il vise à évaluer les effets potentiels du projet sur les milieux naturels : air, eau, sol, bruit, faune, flore, climat, mais aussi sur la qualité du paysage et le cadre de vie.


Cette étude constitue un instrument d’aide à la décision essentiel pour les autorités, car elle permet d’assurer la compatibilité entre le projet et les objectifs de protection de la nature et de l’environnement.


Le RIE doit démontrer que le projet respecte les prescriptions légales, qu’il réduit les atteintes à l’environnement autant que possible et qu’il intègre des mesures de prévention et de compensation adaptées.




Quand un projet est-il soumis à une EIE ?


Selon l’annexe de l’OEIE, seuls certains ouvrages ou travaux d’une ampleur significative sont soumis à l’étude d’impact. Il peut s’agir :


  • de projets d’aménagement du territoire (routes, voies ferrées, infrastructures énergétiques, carrières, décharges, zones industrielles) ;

  • d’installations industrielles ou artisanales susceptibles de générer des nuisances importantes (émissions atmosphériques, rejets d’eaux usées, pollution des sols) ;

  • ou encore de projets de construction dans des zones protégées ou proches de biotopes sensibles.


L’autorité compétente (souvent un service cantonal de l’environnement ou l’office fédéral concerné) détermine si une enquête préliminaire est nécessaire avant la procédure d’EIE complète.



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Comment se déroule la procédure d’évaluation environnementale ?


La procédure d’évaluation environnementale se déroule en plusieurs étapes clairement définies par l’OEIE :


  • Enquête préliminaire :

    Le maître d’ouvrage ou le requérant soumet une première description du projet au service compétent. Cette étape permet de déterminer si le projet est effectivement soumis à l’EIE.


  • Élaboration du rapport d’impact :

    L’entreprise spécialisée ou le bureau d’études environnementales rédige le rapport conformément aux exigences légales. Le document décrit les impacts environnementaux potentiels et les mesures de protection prévues.


  • Évaluation du rapport :

    Les autorités cantonales et, le cas échéant, la Confédération examinent la qualité du rapport. Elles s’assurent qu’il répond aux prescriptions de la LPE et de l’OEIE, et qu’il tient compte de tous les aspects environnementaux pertinents (air, bruit, eaux, sol, climat).


  • Mise à l’enquête publique :

    Le rapport d’impact est ensuite mis à disposition du public dans le cadre d’une procédure d’autorisation ou d’un plan d’affectation, conformément au cadre légal cantonal.


  • Décision et suivi :

    Après analyse, l’autorité compétente émet un cahier des charges environnemental ou des prescriptions spécifiques à respecter lors de la réalisation du projet. Des contrôles peuvent être menés pour assurer la mise en œuvre effective des mesures prévues.




Quels sont les aspects couverts par le rapport d’impact ?


Un RIE exhaustif couvre l’ensemble des domaines environnementaux susceptibles d’être touchés par le projet. Parmi les principaux aspects étudiés figurent :


  • L’air : émissions polluantes, poussières, gaz à effet de serre ;

  • Le bruit et les vibrations : nuisances sonores pour les riverains ;

  • Les eaux : gestion des eaux pluviales, rejets, risques de pollution ;

  • Le sol : risque de contamination, stabilité géotechnique ;

  • La nature et le paysage : atteinte à la biodiversité, protection de la nature ;

  • Le climat : contribution du projet au réchauffement ou mesures d’atténuation ;

  • Les déchets et matières dangereuses : gestion, traitement et traçabilité.


Ces analyses permettent de dresser un constat environnemental complet et de définir les mesures de prévention nécessaires pour protéger l’environnement tout au long du cycle de vie du projet.




Les exigences techniques et pratiques du rapport d’impact environnemental


La rédaction d’un rapport d’impact ne se limite pas à une simple synthèse. C’est une démarche exhaustive qui doit répondre à des exigences techniques et réglementaires précises, définies notamment par les articles relatifs à l’OEIE et à la LPE.


Chaque chapitre du rapport aborde un aspect spécifique du projet, en lien direct avec ses incidences écologiques, ses risques potentiels et les mesures destinées à les réduire. Le document constitue ainsi une base de référence pour les autorités cantonales lors de l’évaluation environnementale.



Un contenu structuré selon les exigences légales


Le cahier environnemental d’un RIE comprend plusieurs points fondamentaux :


  • la description de l’installation ou du site concerné, avec ses principales caractéristiques techniques ;

  • les travaux prévus, leur nature, leur objet et les phases d’opération ;

  • les aspects environnementaux associés à chaque étape du projet ;

  • les problèmes identifiés pouvant générer une atteinte à l’environnement ;

  • les mesures correctives et compensatoires ;

  • et la prise de contact avec les services responsables de la coordination cantonale.


Le manuel de référence publié par la Confédération (OFEV) précise que l’étude doit comporter des informations claires et vérifiables, et qu’elle doit être soumise selon les prescriptions de l’autorité compétente.



Des mesures spécifiques pour réduire les risques et améliorer la compatibilité écologique


Chaque projet est susceptible de présenter des risques environnementaux liés à son implantation, sa construction, ou encore à l’exploitation des installations.Le rapport d’impact doit donc viser à améliorer la compatibilité du projet avec son environnement, tout en facilitant la prise de décision des autorités.


Les mesures spécifiques peuvent porter sur :


  • la gestion du trafic lié aux travaux ;

  • le contrôle des émissions et des rejets ;

  • la prévention des pollutions accidentelles ;

  • ou encore la modification du projet pour réduire les incidences écologiques.


Ces actions sont intégrées dans un cahier des charges précis, souvent annexé au rapport. Leur application est vérifiée par un responsable environnement désigné pour suivre la réalisation du projet.



La transparence et la coordination : des éléments clés


Le RIE repose également sur la transparence de l’information et la coordination entre les acteurs publics et privés.

Le service compétent organise régulièrement des conférences techniques et des réunions de coordination avec le maître d’ouvrage, les bureaux spécialisés et les autorités de l’État.


Cette approche collaborative permet de faciliter la compréhension du projet, d’améliorer sa qualité environnementale et de respecter le sens et l’esprit de la législation fédérale.

Chaque article et directive vise à garantir que la protection de l’environnement soit intégrée dès la phase de planification.



Un outil d’aide à la décision au service du développement durable


En définitive, le rapport d’impact n’est pas un simple document administratif, mais un outil d’aide à la décision qui permet d’évaluer, de construire et de planifier un projet dans le respect du cadre écologique et légal suisse.


Il met en lumière les points de vue des différents acteurs — services cantonaux, experts environnementaux, requérants et citoyens — afin d’assurer une compatibilité environnementale optimale.


Le rapport joue ainsi un rôle particulier et décisif dans la gestion durable du territoire, en apportant les informations nécessaires à une prise de décision éclairée, conforme à la législation en vigueur et aux valeurs écologiques défendues par la Confédération suisse.



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Qui évalue les rapports d’impact ?


L’évaluation du rapport d’impact environnemental est assurée par l’autorité compétente du canton concerné, souvent en coordination avec les services cantonaux spécialisés (eaux, air, faune, flore, bruit, etc.) et parfois sous supervision fédérale.


En Suisse romande, les services de l’environnement des cantons de Vaud, Genève, Fribourg ou Neuchâtel assurent cette mission de contrôle. Ils émettent un avis technique destiné à orienter la prise de décision finale sur l’autorisation du projet.


Cette évaluation environnementale stratégique garantit la transparence, la participation du public et le respect du cadre légal fédéral.




Comment protéger l’environnement dans un projet ?


Pour protéger l’environnement, le RIE ne se limite pas à une simple constatation des effets. Il propose des mesures concrètes destinées à réduire ou compenser les impacts environnementaux.


Ces mesures peuvent inclure :


  • la mise en place de bassins de rétention pour limiter les rejets d’eaux ;

  • des écrans antibruit ou aménagements paysagers pour protéger les riverains ;

  • la valorisation des matériaux issus des travaux ;

  • des plans de prévention pour éviter toute pollution accidentelle ;

  • ou encore le suivi environnemental durant la réalisation du projet.


L’objectif est d’assurer un équilibre durable entre développement économique et protection des ressources naturelles, dans le respect des directives légales suisses.




Pourquoi le rapport d’impact est décisif pour un projet ?


Le rapport d’impact sur l’environnement occupe une place décisive dans la planification et la prise de décision des projets d’aménagement du territoire.

Il constitue un outil de prévention et un garant de la qualité environnementale des projets d’infrastructure.

Pour le maître d’ouvrage, il facilite la coordination entre les différentes autorités et permet d’anticiper d’éventuelles prescriptions.

Pour la collectivité, il assure une transparence et une compatibilité environnementale dans toutes les phases du projet.



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Le rôle de PERLéman dans la réalisation des études d’impact environnemental


PERLéman, bureau d’études en environnement implanté en Suisse romande, accompagne les maîtres d’ouvrage publics et privés dans l’élaboration des rapports d’impact et des études environnementales conformes à l’OEIE et à la LPE.

Nos ingénieurs spécialisés assurent :



Notre approche repose sur la rigueur technique, la qualité scientifique et une parfaite maîtrise du cadre légal suisse pour faciliter la validation de vos projets auprès des autorités.




Conclusion


Le rapport d’impact sur l’environnement constitue un outil essentiel pour anticiper, évaluer et réduire les atteintes environnementales liées à tout projet d’aménagement ou d’installation industrielle.

En respectant la procédure d’EIE définie par l’OEIE, les porteurs de projet contribuent activement à la protection de l’environnement et à une planification durable du territoire suisse.

 
 
 

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