Pollution de l’eau : causes, conséquences et solutions pour préserver la ressource

L’eau est une ressource vitale, essentielle à la santé humaine, aux activités industrielles, à l’agriculture et au bon fonctionnement des écosystèmes aquatiques. Pourtant, la pollution de l’eau demeure l’un des plus grands défis environnementaux actuels.

En Suisse comme ailleurs, la lutte contre la pollution constitue une priorité pour préserver la qualité des eaux de surface et des eaux souterraines.

Cet article vous explique les causes, les risques sanitaires et les solutions concrètes pour réduire la pollution et garantir une eau propre pour les générations futures.

Quelles sont les causes de la pollution de l’eau ?

La pollution des eaux provient principalement de l’activité humaine. On distingue plusieurs types de sources de pollution :

Origine industrielle

Les activités industrielles rejettent dans les cours d’eau ou les lacs de nombreuses substances chimiques : métaux lourds, hydrocarbures, solvants, ou encore micropolluants entrant dans la composition de produits de nettoyage et de peintures. Ces rejets industriels dégradent durablement le milieu naturel, entraînant une pollution chimique parfois difficile à traiter.

Origine agricole

L’agriculture intensive contribue aussi à la pollution de la ressource. Les pesticides, engrais azotés et le lessivage des sols contaminent les eaux souterraines et les nappes phréatiques. Ce ruissellement agricole transporte également des matières organiques, provoquant la décomposition d’algues dans les rivières et une baisse d’oxygène néfaste pour la vie aquatique.

Origine domestique et urbaine

Dans les villes comme Genève ou Lausanne, les eaux usées issues des habitations, stations d’épuration, canalisations et égouts peuvent contenir des résidus médicamenteux, des déchets et des mégots jetés dans la grille d’évacuation. Ces substances toxiques se retrouvent dans les eaux de surface et altèrent la qualité de l’eau potable.

Quels sont les risques sanitaires liés à la pollution de l’eau ?

La pollution de l’eau a un impact direct sur la santé publique. Une eau contaminée par des polluants chimiques ou biologiques peut provoquer des maladies gastro-intestinales, des troubles neurologiques ou des affections chroniques liées à l’exposition prolongée à des métaux lourds (plomb, arsenic, mercure).

Les résidus médicamenteux et les micropolluants issus des cosmétiques ou produits ménagers perturbent aussi le système endocrinien.

Dans certaines zones, l’eau du robinet peut contenir des traces de médicaments ou de nitrates pouvant représenter un risque sanitaire pour les personnes sensibles (nourrissons, femmes enceintes).

La pollution marine et la contamination des poissons morts ou poissons pollués par les plastiques et PCB menacent également la chaîne alimentaire et la santé humaine à grande échelle.

Comment détecter une pollution de l’eau ?

La détection d’une pollution de l’eau repose à la fois sur des observations de terrain et sur des analyses de laboratoire rigoureuses. Avant même toute intervention, certains signes indiquent une altération de la qualité de l’eau :

• une coloration anormale (brune, verdâtre ou irisée) liée à la présence de matières en suspension, de cyanobactéries ou d’hydrocarbures ;

• une turbidité élevée, révélant une charge importante en particules fines ou en substances organiques ;

• une mauvaise odeur, souvent due à la décomposition de matières organiques ou à la présence de sulfures ;

• des poissons morts ou la disparition d’espèces aquatiques sensibles, indicatrices d’un déséquilibre biologique ;

• ou encore la présence de mousses, huiles, déchets ou microplastiques à la surface des cours d’eau ou des lacs.

Cependant, ces indices visuels ne suffisent pas à caractériser la nature et l’ampleur de la pollution. C’est pourquoi des investigations physico-chimiques et microbiologiques sont indispensables.

Les analyses environnementales réalisées par PERLéman

Les ingénieurs de PERLéman réalisent des campagnes de prélèvements et d’analyses en laboratoire conformément aux exigences des ordonnances suisses (OSites, OSol, OEaux, OLED) et aux directives de l’OFEV.

Ces analyses permettent de quantifier les polluants présents dans les eaux de surface, les eaux souterraines, les eaux de ruissellement ou l’eau potable, afin d’évaluer tout risque pour la santé humaine et le milieu naturel.

Les paramètres suivis sont nombreux et adaptés à chaque contexte :

Analyses physico-chimiques de base

• pH, conductivité, température, oxygène dissous, turbidité, odeur, couleur ;

• teneur en carbone organique dissous (DOC), ions majeurs (Cl⁻, SO₄²⁻, NO₃⁻, NH₄⁺), matières en suspension.

Analyses de contaminants métalliques et minéraux

• Métaux lourds : arsenic (As), cadmium (Cd), chrome (Cr), cuivre (Cu), mercure (Hg), nickel (Ni), plomb (Pb), zinc (Zn), chrome VI ;

• ces éléments sont souvent issus de déchets industriels, d’anciennes canalisations ou d’activités de galvanoplastie.

Polluants organiques et hydrocarbures

• Hydrocarbures totaux (HCT), hydrocarbures aromatiques polycycliques (HAP), PCB, BTEX, huiles minérales, solvants chlorés ;

• ces substances toxiques proviennent fréquemment de fuites, déversements accidentels ou de sites industriels désaffectés.

Micropolluants et substances émergentes

• Pesticides, résidus médicamenteux, cosmétiques, perturbateurs endocriniens, PFAS (substances per- et polyfluoroalkylées) selon la méthode OFEV 2022 (incluant Capstone A, Capstone B, 6:2 FTS, PFOSA) ;

• ces composés sont détectés à l’état de traces mais présentent des effets cumulatifs sur la santé publique et les écosystèmes aquatiques.

Analyses microbiologiques

• Recherche de coliformes totaux, Escherichia coli, entérocoques ou autres organismes pathogènes, essentiels pour évaluer la potabilité de l’eau.

Méthodologie et approche de terrain

Les investigations menées par PERLéman s’appuient sur une stratégie d’échantillonnage rigoureuse :

• définition des points de prélèvements selon le bassin versant, les zones de captage et les sources potentielles de pollution ;

• utilisation de matériel stérile et de chaînes de garde conformes aux normes ISO ;

• analyses réalisées dans des laboratoires accrédités ISO/IEC 17025, garantissant la fiabilité et la traçabilité des résultats.

En cas d’accident industriel ou de déversement accidentel, PERLéman intervient rapidement pour effectuer des prélèvements d’urgence, identifier les sources de contamination et proposer un plan d’action correctif conforme aux exigences cantonales et fédérales.

De la détection au diagnostic environnemental complet

Les résultats analytiques sont interprétés selon les valeurs limites de l’OFEV et intégrés dans un rapport de diagnostic environnemental complet.

Ce document permet :

• de caractériser le type de pollution (chimique, organique ou microbiologique) ;

• d’évaluer les risques sanitaires et environnementaux ;

• et de définir les mesures de traitement ou de remédiation adaptées : épuration des eaux, pompage-traitement, confinement, ou assainissement des sols contaminés.

Quelles sont les conséquences de la pollution de l’eau ?

Les conséquences sont multiples et touchent autant les écosystèmes que l’économie et la santé.

• Dégradation des milieux aquatiques : appauvrissement en oxygène, disparition d’espèces, atteinte à la biodiversité.

• Menace sur les ressources en eau : les eaux de surface et souterraines deviennent impropres à la consommation.

• Impact environnemental : les polluants organiques et métaux lourds persistent longtemps dans le milieu marin, perturbant la chaîne alimentaire.

• Effet sur le climat : la décomposition de matières organiques dans les zones humides produit du méthane, un puissant gaz à effet de serre.

• Coût économique : le traitement de l’eau usée et la remédiation des sites pollués représentent une grande partie des dépenses publiques locales.

Quelles mesures prendre en cas de pollution de l’eau ?

La mise en place d’un plan d’action rapide est essentielle pour limiter l’impact environnemental.

Les solutions dépendent du type de pollution détecté :

Mesures de prévention

• Réduction à la source des déchets, rejets chimiques et effluents industriels ;

• Adoption de pratiques agricoles durables (agriculture biologique, limitation des engrais) ;

• Entretien des réseaux d’eaux usées et des stations d’épuration pour éviter les fuites ;

• Sensibilisation du public à la protection de la ressource en eau.

Mesures correctives et d’intervention

• Traitement des eaux usées par des procédés d’épuration des eaux avancés (membranes, charbon actif, ozonation) ;

• Surveillance régulière des eaux souterraines et de surface ;

• Intervention en cas d’accident industriel pour contenir les rejets et limiter la contamination ;

• Protection des zones de captage et plans d’eau sensibles (lacs, rivières, bassins versants).

La dépollution de l’eau : des solutions techniques pour restaurer la qualité du milieu naturel

Lorsque la pollution de l’eau est avérée, une phase de dépollution ou de traitement des eaux contaminées devient indispensable. Cette étape vise à éliminer les polluants, protéger les écosystèmes aquatiques et préserver la santé publique. En Suisse, la dépollution de l’eau s’inscrit dans un cadre réglementaire strict défini par l’OFEV et les ordonnances OSites et OLED, garantissant une gestion durable des ressources en eau.

Objectifs et principes de la dépollution

L’objectif principal est de restaurer la qualité de l’eau — qu’il s’agisse d’eaux de surface, d’eaux souterraines ou d’eaux usées — afin qu’elle retrouve ses caractéristiques physico-chimiques naturelles.

Les interventions peuvent concerner :

• les lacs, rivières ou bassins versants impactés par des rejets industriels ;

• les nappes souterraines contaminées par des hydrocarbures, métaux lourds ou solvants chlorés ;

• les stations d’épuration ou les réseaux d’eaux usées nécessitant un traitement complémentaire ;

• ou encore des sites industriels pollués, où l’eau de surface et les eaux d’infiltration transportent les substances chimiques vers le milieu naturel.

Méthodes de dépollution mises en œuvre par PERLéman

Les ingénieurs de PERLéman conçoivent et supervisent des actions de dépollution adaptées à chaque type de pollution, en fonction des polluants identifiés et des caractéristiques hydrogéologiques du site.

Traitement des eaux usées et industrielles

Nos interventions s’appuient sur des procédés avancés d’épuration des eaux, tels que :

• la filtration membranaire et la nanofiltration pour éliminer les micropolluants ;

• l’adsorption sur charbon actif pour capter les pesticides et résidus médicamenteux ;

• l’oxydation avancée (ozonation, UV, peroxyde d’hydrogène) pour dégrader les composés organiques persistants ;

• et la neutralisation chimique pour corriger le pH et précipiter les métaux lourds.

Ces traitements sont souvent mis en œuvre au sein de stations d’épuration ou de centrales de traitement spécifiques conçues pour atteindre les valeurs limites fixées par la réglementation.

Dépollution des eaux souterraines

Pour les nappes phréatiques et les eaux souterraines, les méthodes les plus courantes sont :

• le pompage-traitement (pump & treat), consistant à extraire l’eau contaminée pour la traiter en surface avant réinjection ;

• les barrières réactives perméables, installées directement dans le sous-sol pour piéger ou dégrader les polluants chimiques in situ ;

• le biotraitement, qui exploite l’action de micro-organismes pour décomposer les hydrocarbures et substances organiques ;

• ou encore les injections réactives (oxydants, nutriments, biochar, etc.) permettant une épuration naturelle et durable des eaux souterraines.

Réhabilitation des milieux aquatiques

En complément des traitements chimiques, PERLéman intervient sur des projets de restauration écologique :

• curage ou dragage des sédiments pollués dans les lacs et rivières ;

• aménagement de zones tampons pour limiter le ruissellement agricole et les rejets domestiques ;

• renaturation des berges pour rétablir la fonction écologique des milieux aquatiques ;

• réduction des apports en nutriments pour prévenir la prolifération d’algues et l’eutrophisation.

Suivi environnemental et contrôle de l’efficacité

Chaque chantier de dépollution de l’eau fait l’objet d’un suivi environnemental de réalisation (SER), afin de vérifier la stabilité des résultats et la non-propagation des polluants vers d’autres zones sensibles.

Les ingénieurs de PERLéman assurent :

• le contrôle analytique régulier des eaux de surface et eaux souterraines ;

• le suivi piézométrique pour évaluer la dynamique des nappes ;

• la gestion des déchets liquides et solides issus des traitements ;

• la mise en conformité avec les exigences cantonales (Genève, Vaud, Neuchâtel, Valais, Fribourg).

Ce suivi post-intervention garantit une remédiation durable et conforme aux standards suisses et européens.

Vers une gestion durable de la ressource en eau

La dépollution de l’eau ne se limite pas à une action curative : elle s’inscrit dans une démarche de prévention et de durabilité.

L’approche de PERLéman vise à réduire la pollution à la source, en accompagnant les industriels, collectivités et aménageurs dans la mise en place de pratiques plus respectueuses de l’environnement :

• optimisation des processus industriels pour limiter les rejets polluants ;

• formation des exploitants aux bonnes pratiques environnementales ;

• et intégration de la gestion de l’eau dans les plans de développement durable des territoires.

Comment réduire durablement la pollution de l’eau ?

Réduire la pollution passe par une lutte contre la pollution globale et coordonnée.

Les bureaux d’études environnementaux comme PERLéman accompagnent les collectivités et les entreprises dans la mise en place de solutions de traitement, de surveillance et de gestion durable des eaux usées.

En Suisse, la Commission européenne, l’Organisation mondiale de la santé et la Confédération imposent des normes strictes pour préserver la qualité des eaux et garantir une alimentation en eau potable saine.

Grâce à l’innovation (capteurs de détection, traitement des micropolluants, gestion des déchets) et à la force hydraulique, la Suisse demeure un modèle dans la protection de l’environnement et la préservation des ressources en eau.

Conclusion : préserver l’eau, c’est préserver la vie

La pollution de l’eau est un phénomène pouvant avoir des conséquences néfastes sur la santé, les écosystèmes et l’économie.

Chaque action compte : qu’il s’agisse d’un geste individuel, d’une mesure collective ou d’une intervention environnementale, protéger l’eau revient à préserver la terre et la vie.

Pour tout diagnostic environnemental, analyse de pollution ou projet de traitement des eaux, PERLéman met à votre disposition son expertise en ingénierie environnementale pour garantir un milieu naturel durable et sain.