La 29e Conférence des Nations unies sur les changements climatiques (COP29), organisée à Bakou en Azerbaïdjan, a marqué une étape importante dans la lutte contre le réchauffement climatique. Les négociations ont abouti à des décisions clés, notamment l’adoption d’un nouvel objectif collectif de financement climatique et des règles pour un mécanisme de marché mondial efficace.
Un nouvel objectif financier ambitieux
Lors de cette conférence, les États ont convenu d’un nouvel objectif de financement climatique de 300 milliards de dollars par an, à atteindre d’ici 2035. Cet accord vise à soutenir les pays en développement dans leurs efforts pour protéger le climat. En élargissant le cercle des contributeurs aux pays émergents riches et fortement émetteurs, cette mesure devrait renforcer considérablement les investissements dans des projets climatiques essentiels.
Ce nouvel objectif financier s’inscrit dans la continuité de l’engagement précédent, où les pays industrialisés avaient promis de débloquer 100 milliards de dollars par an d’ici 2025. La Suisse salue cette avancée qui reflète une responsabilité collective accrue envers les pays les plus vulnérables.
Adoption d’un mécanisme de marché mondial
Un autre point central de la COP29 a été l’adoption de règles claires pour le mécanisme de marché mondial, en vertu de l’Accord de Paris. Ce mécanisme permet aux pays de financer des projets de réduction d’émissions à l’étranger et d’utiliser les résultats pour atteindre leurs propres objectifs climatiques. La Suisse a activement contribué à établir des règles visant à :
Éviter le double comptage des réductions d’émissions, garantissant ainsi une transparence totale.
Créer un marché efficace pour maximiser l’impact des projets climatiques internationaux.
Ces avancées devraient encourager davantage de pays à investir dans des solutions climatiques à l’échelle mondiale tout en respectant les principes de l’Accord de Paris.
Des recommandations insuffisantes pour les nouveaux objectifs climatiques
Bien que des progrès significatifs aient été réalisés, la conférence n’a pas permis de définir des objectifs climatiques précis pour la période post-2035. Les discussions sur le développement des énergies renouvelables, l’efficacité énergétique et l’abandon progressif des énergies fossiles n’ont pas abouti à des engagements concrets. La Suisse, cependant, continuera de plaider pour des objectifs ambitieux alignés sur la limitation du réchauffement climatique à 1,5 °C.
En effet, la Suisse prévoit de soumettre son propre objectif climatique actualisé au printemps 2025, en tenant compte des progrès technologiques et des besoins en financement.
La Suisse : un acteur clé de la COP29
La Suisse a joué un rôle actif à la COP29 en défendant des principes fondamentaux pour garantir l’efficacité des initiatives climatiques mondiales. Grâce à ses contributions, des règles de transparence ont été établies pour le mécanisme de marché, et l'élargissement des financements à de nouveaux donateurs a été validé. La Suisse s'engage également dans le financement de projets climatiques internationaux et la promotion des technologies vertes.
Conclusion
La COP29 a marqué une étape importante dans la lutte contre le changement climatique, bien que certains défis subsistent. Le nouvel objectif financier de 300 milliards de dollars par an et les règles pour un marché mondial efficace constituent des avancées majeures. Cependant, il reste essentiel que les États définissent des objectifs climatiques ambitieux pour atteindre la neutralité carbone d’ici 2050.
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